2007 - Le premier bilan

Pour le passage à l'année 2007, la nuit de la Saint-Sylvestre n'a pas été particulièrement agitée, selon la direction générale de la police nationale (DGPN). Mais elle a malgré tout connu des dérapages. Sur toute la France, 314 véhicules ont été incendiés et 83 autres ont brûlé par propagation, tandis que 258 personnes ont été interpellées. Sur 25.000 policiers et gendarmes mobilisés, trois policiers ont été légèrement blessés, dont l'un à Paris, bousculé par une voiture sur les Champs-Elysées, et deux autres lors d'interpellations. Durant la précédente nuit de la Saint-Sylvestre, 425 véhicules avaient été incendiés (dont 177 en Ile-de-France), contre un total de 333 il y a deux ans. Peut on réellement parler de baisse ? Comme à l'habitude, la ville la plus touchée par les incendies de voitures reste Strasbourg (28 véhicules, contre 11 l'an passé), dans le Bas-Rhin, un département qui se distingue depuis le début des années 1990 pour ce type de dégradations. Le Havre (12) et Colmar (11) figurent parmi les autres grandes villes les plus touchées, selon la DGPN. Dans l'est de l'agglomération lyonnaise, une vingtaine de voitures ont brûlé, soit une nuit "un peu plus agitée que d'habitude", selon les pompiers. Fait nouveau, une voiture-bélier incendiée qui a a détruit lundi matin un centre de loisirs pour enfants en préfabriqués à Elancourt, dans les Yvelines, sans faire de blessé.

Contrairement à la nuit du nouvel an 2005-2006, il n'y a "pas eu d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, pas de violences enregistrées, ni de dégâts immobiliers, ni de troubles dans les transports, notamment en région parisienne ou dans le sud-est de la France", a souligné la DGPN. Il y a un an, des passagers d'un train régional Nice-Lyon s'étaient fait menacer et rançonner, et une jeune femme avait subi des attouchements sexuels de dizaines de jeunes gens. Le dispositif de sécurité avait été renforcé pour cette année par des patrouilles de policiers et gendarmes sur le TER de la ligne Nice-Avignon. En revanche, les forces de l'ordre ont relevé "un net rajeunissement" des personnes mises en cause, citant en particulier le cas de deux garçons de 8 et 10 ans interpellés pour un feu de poubelles à Strasbourg et de trois autres de 10 à 12 ans, interpellés en Seine-Saint-Denis porteurs de bidons d'essence.