Suite de l'affaire Litvinenko

L'immeuble dans lequel a séjourné l'homme d'affaires russe Dmitri Kovtoun à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, contient des traces de polonium 210, cette substance radiocative à laquelle l'ex-espion russe a succombé le 23 novembre. L'Office allemand de protection contre les rayons ionisants l'a confirmé hier. Depuis deux jours, les services allemands réalisaient en effet des analyses dans cet immeuble. Les traces de contamination au polonium 210 ont également été relevées dans l'appartement de l'ex-femme de Dmitri Kovtoun, ainsi que dans la maison de son ex-belle-mère, à Haselau, à l'ouest de Hambourg, dans une voiture louée par l'homme d'affaires et dans un bureau des services de l'immigration où il s'est rendu, a précisé le responsable de la police de Hambourg.

Parallèlement, les proches d'Alexandre Litvinenko ne parleront aux enquêteurs russes que si les autorités britanniques garantissent leur sécurité. Le Sunday Times a rapporté dimanche que les enquêteurs russes souhaitaient se rendre à Londres pour y rencontrer le milliardaire russe Boris Berezovski ainsi que le responsable séparatiste tchétchène Akhmed Zakaïev, tous deux en exil dans la capitale britannique. De son coté la veuve d'Alexandre Litvinenko a estimé possible dimanche que les autorités russes soient derrière le meurtre de celui-ci, dans sa première intervention publique depuis le décès de l'ancien agent secret russe le 23 novembre. "De toute évidence, ce n'était pas Poutine lui-même, bien sûr que non", a déclaré Marina Litvinenko, 44 ans, dans une interview au Mail on Sunday. "Mais avec ce que Poutine fait autour de lui en Russie, il est possible de tuer quelqu'un sur le sol britannique. Je crois que cela a pu être les autorités russes", a-t-elle ajouté, après avoir reconnu que son mari avait provoqué la colère de ses ennemis au sein des services secrets de son pays.

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