Trafic d'uranium
Jeudi, les autorités géorgiennes ont annoncé avoir démasqué en février 2006 un trafiquant russe d'uranium hautement enrichi. De quoi susciter une vive inquiétude de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA). Oleg Khiltsagov a tenté de "vendre 100 grammes d'uranium enrichi à 90%" pour un million de dollars à un policier géorgien qui s'était fait passer pour un membre d'une organisation islamique radicale, selon le ministre géorgien de l'Intérieur. Des complices sont tombés dans les filets des enquêteurs depuis lors. Le FBI a indiqué dans un communiqué avoir "participé à cette investigation commune et travaillé avec les partenaires" géorgiens. La CIA est restée muette sur son éventuelle participation. A Vienne l'AIEA s'est dite "inquiète" de cet incident qui pourrait suggérer que des "quantités encore plus importantes" de substances radioactives sont disponibles sur le marché noir.
"Les Russes ont confirmé qu'il s'agissait d'uranium enrichi mais n'étaient pas capables de déterminer son origine", selon les Géorgiens. Les Russes disent n'avoir pas reçu suffisamment d'uranium pour mener à bien leurs recherches. Cet incident risque d'envenimer les relations entre Moscou et le régime pro-américain de Tbilissi qui ne cessent de s'aggraver ces dernières années. Le ministère géorgien des Affaires étrangères n'a pas manqué l'occasion jeudi de rappeler le problèmes des régions séparatistes géorgiennes pro-russes d'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud "par lesquelles passent en contrebande des marchandises" ce qui "crée une menace de prolifération d'armes de destruction massive".
Source: LCI