Viande avariée

Le Parisien/ Aujourd'hui en France révèle une affaire inquiétante de fraude concernant de la viande avariée. Selon le quotidien, "de graves soupçons de fraudes pèsent sur la société Sorovisa, une entreprise de Saint-Sulpice-de-Royan, en Charente-Maritime, spécialisée dans la fourniture de viandes". Il s'agirait d'une affaire très sensible puisque la société Sorovisa vend de la viande aux restaurants mais aussi à des écoles, collèges, lycées de Charente-Maritime. Le Parisien relate que tout a commencé par la "dénonciation de salariés". Ceux-ci auraient envoyés une lettre aux services vétérinaires dans laquelle ils accusent leur patron de "vendre de la viande de piètre qualité, importée frauduleusement de Pologne et d'Allemagne comme des lots de 'premier choix', dans parler d'une batterie d'infractions graves aux règles sanitaires les plus élémentaires".

Suite à ce courrier, l'entreprise a été perquisitionnée le 25 septembre par des gendarmes et des agents de Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Leurs constats sont alarmants : "Notons la présence de viandes non étiquetées, aux dates de péremptions manifestement dépassées [...] les employés découpent des viandes d'origines différentes alors qu'elles sont destinées à un même lot", cite le journal. De plus, "les gendarmes signalent 'une odeur nauséabonde' sur les tables de découpe, 'des viandes noires à l'aspect inquiétant". Lundi dernier, le PDG du groupe, Jacques Blaix a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saintes, selon le quotidien. De la marchandise a été saisie. Un geste "injustifié", selon Jacques Blaix qui, cité par Le Parisien assure que son "conflit avec un ancien salarié a un lien avec toute cette histoire".